J’écris assez peu en français, certains me l’ont déjà fait remarquer, peut-être devrais-je le faire plus souvent. Parfois l’envie me vient d’écrire dans la langue de Molière, je ne peux l’expliquer. Peut-être lorsqu’il s’agit de sujets plus personnels, qui me touchent plus directement. La Tunisie en est un, indiscutablement.
Après une fin d’année 2010 éprouvante avec l’immolation de Mohamed Bouazizi que j’évoquais (en anglais) dans Something is wrong in Tunisia puis un début d’année 2011 pour le moins incertain (toujours en anglais) dans Tunisia : the revolution of dignity and freedom is spreading, ce début d’année 2012 continue de poser les pierres de l’après révolution, un édifice en pleine (re)construction à laquelle prenne évidemment part les artistes.
L’Institut du monde arabe à Paris propose depuis le mois dernier une exposition collective intutilée “Dégagements… La Tunisie un an après“. L’IMA présente les oeuvres d’une vingtaine d’artistes tunisiens contemporains qui ont vécu la révolution et qui expriment leur expérience par le biais de sculptures, peintures, photographies, vidéos. On peut y voir Le chat Willis de Nadia Khiari, Hymne à la vie de Majida Khattari, Les Virus de la Révolution de Rym Karoui… Meriem Bouderbala s’intéresse plus particulièrement au corps des femmes et crée des portraits, nus, pour mieux les libérer.
La libération passe aussi par l’art et les artistes ont beaucoup à dire et à transmettre par ce biais. A voir jusqu’au 1er avril. Ci-dessous la présentation en vidéo de l’installation “L’Art-mée protège le Musée” de Halim Karabibene.