Le monde du Street Art s’en prend à la société de consommation illustrée par la publicité. Dans cet article publié le mois dernier sur le site FranceTV, le propos est clair et sans détour :
‘C’est une première au monde : 26 street-artists internationaux se liguent pour dénoncer l’invasion de la publicité. Baptisée “Brandalism”, contraction de “brand” (marque) et de “vandalism”, leur opération fait du bruit ces jours-ci outre-Manche. Pour cette campagne de subversion inédite, qui coincide avec l’avalanche de réclames pour les J.O. de Londres, ces anti-pub ont détourné à leur profit durant cinq jours une trentaine de panneaux publicitaires de Manchester, Londres, Birmingham, Leeds et Bristol.’
Une action que l’un de ces activistes, Bill Posters, qui a notamment détourné le slogan ‘Just do it!’ en ‘Just Loot it!‘ explique sans détour:
‘L’industrie de la publicité fait pression quand elle manipule nos besoins et nos envies. La pression d’avoir les dernières baskets, fringues et téléphones. Cette pression a éclaté lorsque les gosses ont pris les rues du pays d’assaut (l’été dernier) pour réclamer ce dont ils étaient censés avoir besoin.
Nous sommes des rats de laboratoire pour les publicitaires qui exploitent nos peurs et nos insécurités via le consumérisme. Je suis un être humain, pas un consommateur. Alors en reprenant ces panneaux, nous reprenons juste ces espaces. Si Sao Paulo au Brésil a pu bannir la publicité en extérieur, nous le pouvons aussi.’
Une démarche à saluer alors que de plus en plus souvent, on associe Street Art et marques, publicité et autres produits dérivés. Plus d’information sur le site brandalism.
Ci-dessous, l’affiche “Consume This” de l’artiste Eyesaw à Manchester.