Quand la Cinémathèque présente mes cinéastes préférés : Stanley Kubrick, Jacques Tati, Blake Edwards et Fritz Lang. Tous ont été ou bien vont l’être prochainement, mis à l’honneur par la Cinémathèque Française. L’occasion donc de revenir sur ces cinéastes emblématiques de leur époque qui tiennent une place toute particulière dans ce qui constitue mon inspiration quotidienne.
Il y a un peu plus de quatre ans (diantre, que le temps passe vite…), j’ai publié (en juillet 2007 donc) : Dr. Strangelove: Or How I Learned The Power Of Satire. J’y exprimais dans la langue de Shakespeare tout mon intérêt de cinéphile pour #Stanley Kubrick. Docteur folamour (qui n’a rien à voir avec le Dr. Dave Bowman, on s’en doute) dans sa traduction française, est un film incontournable pour qui aime la satire, le dédoublement d’acteur avec le non moins incontournable #Peter Sellers, sans oublier l’excellent George C. Scott. Un film qui nourrit mon inspiration, même de manière anecdotique lorsqu’il s’est agi par exemple de trouver un sous-titre à ce Blog : How I Learned to Stop Worrying and Love The Inconsistency of Our World. Forcément un peu détourné mais très clairement inspiré. L’exposition des affiches de films de Kubrick à la Cinémathèque a duré pratiquement quatre mois jusqu’au 31 juillet dernier, si vous l’avez manquée, c’est très dommage.
Quelques mois plus tard, toujours en 2007, je consacrais un article à #Jacques Tati avec Jacques Tati: timeless comedy and satire with Mr Hulot. L’exposition ‘Jacques Tati, deux temps, trois mouvements’ présentée en 2009 à la Cinémathèque voulait honorer le génie de Tati ; il faut dire que deux ans auparavant on avait fêté le 100ème anniversaire de sa naissance (#da-eYe était de la fête, à découvrir prochainement). C’est en décembre de cette même année que j’avais pu rencontrer brièvement Macha Makeieff, nièce de Jacques Tati, lors d’une conférence autour du design dans l’oeuvre du cinéaste au Grand Palais. Un excellent moment pour la tatinophile que je suis.
De Tati à #Blake Edwards (car il y a bien une relation, certes plus caricaturée chez Edwards que Tati, il faut bien l’avouer). Je ne vous parlerais pas de la Panthère Rose, vue, revue et parfois même mal corrigée. Mon intérêt se porte plutôt sur trois films : le loufoque The Party, l’improbable What’s New, Pussycat? (Quoi de neuf, Pussycat ? avec la sublime #Romy Schneider et un Peter Sellers plus déjanté que jamais) ainsi que Victor Victoria. La Cinémathèque propose actuellement une ‘Intégrale‘ présentée comme suit : ‘Blake Edwards n’est pas seulement le plus grand réalisateur de comédies qui ait prolongé l’âge classique hollywoodien. Il restera celui qui, durant les arides années 1960, aura maintenu à une hauteur inespérée les grands et petits récits du cinéma américain en raison, certes, de son sens de la comédie et du burlesque débridé, mais aussi de l’action, du drame ou des histoires d’amour teintées de mélancolie’. C’est jusqu’au 17 octobre avec projections et conférences, je vous suggère vivement d’y aller.
Arrêt sur #Fritz Lang. Là encore la Cinémathèque résume l’essentiel en une phrase : ‘Fritz Lang fut l’un des grands noms de ce que l’on a appelé le cinéma expressionniste allemand. Ses films muets, (Docteur Mabuse, Les Espions, Metropolis) le désignèrent d’ores et déjà comme un maitre aux yeux des plus grands cinéastes. Il aborda de nombreux genres : le film social, le film noir, le western’. Comment parler de Fritz Lang sans parler de #Metropolis et de l’impact colossal et toujours présent aujourd’hui plus de 80 ans plus tard, que le film a eu sur des générations de cinéastes (notamment Ridley Scott avec Blade Runner, pour n’en citer qu’un) et de cinéphiles à travers les décennies. Un chef d’oeuvre à voir et revoir que j’ai eu la chance de découvrir dans sa version longue inédite à l’occasion de l’avant-première mondiale présentée au Festival International de la Berlinale en 2010. Parallèlement à l’exposition Fritz Lang du 19 octobre au 05 décembre, se déroulera l’exposition Metropolis avec plus de 800 photographies de plateau originales de Metropolis, des dessins originaux des décorateurs Erich Kettelhut et Otto Hunte, le robot reconstitué par Walter Schulze-Mittendorff… L’exposition présentera également des dessins jusqu’ici inédits en France, ainsi que la spectaculaire série de têtes sculptées par Schulze-Mittendorff : La Mort et les sept péchés capitaux. Autant dire que ces expositions sont in-con-tour-na-bles !
La #Cinémathèque Française est l’endroit à visiter pour apprendre et découvrir sur le cinéma. Le bâtiment (initialement l’American Center) est en plus signé par l’un de mes architectes préférés, #Frank Gehry (bâtiment qui à lui seul motive la visite et dont j’aime à voir les similitudes avec les décors destructurés du jeu vidéo Maniac Mansion: Day of the Tentacle pour les gamers qui s’en souviennent encore). L’excellente programmation de la Cinémathèque est suffisamment variée et riche pour que chacun y trouve son bonheur. En 2008 j’y trouvai le mien avec l’exposition Méliès. Et vous, la Cinémthèque a-t-elle aussi fait votre bonheur ?